Art/Afrique, Le nouvel atelier
Du 26 avril au 28 août 2017 à la FONDATION LOUIS VITTON
L’exposition constitue un panorama de la création récente de l’Afrique subsaharienne à l’Afrique du sud dà travers trois axes :
- Les Initiés, un choix d’œuvres de la collection d’art africain de Jean Pigozzi (1989-2009)
- Être là, Afrique du Sud, une scène contemporaine
- L’Afrique dans la Collection de la Fondation Louis Vuitton
Les Initiés
L’exposition Les Initiés réunit une sélection d’œuvres de quinze artistes emblématiques de la collection d’art contemporain africain de l’homme d’affaire Jean Pigozzi, présentée pour la première fois à Paris.
Dès 1989, Jean Pigozzi fait appel à André Magnin, qui va arpenter le continent africain pour constituer sa collection, à la rencontre d’artistes vivant et travaillant en Afrique subsaharienne. À une époque qui ne connaît ni téléphone portable, ni internet, il parvient à nouer de véritables liens avec des artistes locaux, dont il dévoile la liberté et l’originalité.
La détermination et l’engagement qui ont présidé à cette collection ont permis la constitution d’un fonds unique, aux partis pris affirmés, qui, dans sa diversité, témoigne de l’un des visages de la création contemporaine en Afrique, de 1989 à 2009.
Éclectique et libre, la collection Pigozzi ne privilégie aucun médium et vise à représenter chaque artiste par des ensembles conséquents. Elle a révélé une scène jusqu’alors méconnue, lui permettant d’élargir son audience et sa résonnance internationale. Cette collection a ainsi joué un rôle prescripteur indéniable.
Les artistes de l’exposition, tous héritiers de savoirs spirituels, scientifiques et techniques, développent des mondes aux multiples expressions et supports. En ce sens, ce sont des « initiés ».
L’exposition réunit des œuvres de Frédéric Bruly Bouabré, Seni Awa Camara, Calixte Dakpogan, John Goba, Romuald Hazoumé, Seydou Keita, Bodys Isek Kingelez, Abu Bakarr Mansaray, Moké, Rigobert Nimi, J.D. ‘Okhai Ojeikere, Chéri Samba, Malick Sidibé, Pascale Marthine Tayou et Barthelemy Toguo.
L’exposition, conçue par la direction artistique de la Fondation Louis Vuitton, a été réalisée en étroite collaboration avec Jean Pigozzi.
Commissaire général : Suzanne Pagé; Conseiller : André Magnin ; Commissaires : Angéline Scherf et Ludovic Delalande.
Être là
Présentant l’une des scènes artistiques les plus dynamiques du continent africain, Être là est une exposition collective consacrée à l’Afrique du Sud.
Celle-ci réunit les œuvres de quinze artistes de trois générations différentes.
Aux figures tutélaires de l’art sud-africain comme David Goldblatt, William Kentridge et Jane Alexander, qui bénéficient aujourd’hui d’une stature internationale et jouissent d’une grande influence sur les plus jeunes artistes, se mêle une seconde génération d’artistes nés dans les années 1970. Elle est représentée par des personnalités incontournables telles que Zanele Muholi et Nicholas Hlobo. Enfin, l’exposition propose un choix d’artistes nés dans les années 1980 dont les œuvres sont symptomatiques de nouveaux enjeux identitaires liés à la période post-apartheid, tels que Kemang Wa Lehulere, Athi-Patra Ruga, Lawrence Lemaoana, Jody Brand, Thenjiwe Niki Nkosi, Kudzanai Chiurai.
Par le biais de différents médiums (installations, photographies, peintures, œuvres textiles, vidéos…), ces artistes revisitent l’histoire, dont un pan fut écrit par la colonisation. Parallèlement, ils s’inscrivent dans le présent par l’affirmation d’une subjectivité propre, au-delà de la race, de la couleur, et du genre.
Affranchie du militantisme de leurs aînés et s’inscrivant dans une nouvelle forme d’activisme, cette génération profite de l’ouverture internationale pour affirmer et revendiquer une identité spécifique, noire et sud-africaine, qu’ils contribuent à redéfinir.
Commissaires : Suzanne Pagé et Angéline Scherf avec Ludovic Delalande et Claire Staebler.
L’Afrique dans la Collection de la Fondation Louis Vuitton
Ces deux expositions s’adossent à la présentation d’œuvres de la Collection liées à l’Afrique qui explore, au-delà du continent africain, l’œuvre d’artistes afro-américains ou travaillant hors de leurs pays d’origine.
À l’occasion de cet événement, la Fondation Louis Vuitton s’associe à La Grande Halle de La Villette pour proposer un billet commun aux expositions Art/Afrique, le nouvel atelier et Afrique Capitale.
Les artistes présentés sont :
Frédéric Bruly Bouabré, Seni Awa Camara, Calixte Dakpogan, John Goba, Romuald Hazoumé, Seydou Keita, Bodys Isek Kingelez, Abu Bakarr Mansaray, Moké, Rigobert Nimi, J.D. ‘Okhai Ojeikere, Chéri Samba, Malick Sidibé, Pascale Marthine Tayou et Barthelemy Toguo, David Goldblatt, William Kentridge, Jane Alexander, Zanele Muholi, Nicholas Hlobo, Kemang Wa Lehulere, Athi-Patra Ruga, Lawrence Lemaoana, Jody Brand, Thenjiwe Niki Nkosi, Kudzanai Chiurai

Dans le cadre du programme Cinéma d’Afrique et de la Diaspora (CINEMAD) Projection-débat au cinéma Lutéva en mai autour de deux films incontournables
L’homme qui répare les femmes de Thierry Michel et de Colette Braeckman
Synopsis
Prix Sakharov 2014, le Docteur Mukwege est internationalement connu comme l’homme qui répare ces milliers de femmes violées durant 20 ans de conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo, un pays parmi les plus pauvres de la planète, mais au sous-sol extrêmement riche. Sa lutte incessante pour mettre fin à ces atrocités et dénoncer l’impunité dont jouissent les coupables, dérange. Fin 2012, le Docteur est l’objet d’une nouvelle tentative d’assassinat, à laquelle il échappe miraculeusement. Menacé de mort, ce médecin au destin exceptionnel vit dorénavant cloîtré dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus des Nations unies. Mais il n’est plus seul à lutter. A ses côtés, ces femmes auxquelles il a rendu leur intégrité physique et leur dignité, devenues grâce à lui de véritables activistes de la paix, assoiffées de justice.
Capitaine Thomas Sankara de Christophe Cupelin
Synopsis
Ce documentaire captivant dépeint avec humour la révolution conduite par Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso.
De 1983 à 1987, Sankara se bat en faveur de l’indépendance politique du pays, de son désendettement, mais aussi de l’éducation des jeunes, de l’émancipation des femmes et de l’éradication de la corruption. Cette politique intransigeante et les frasques de ce jeune, beau et brillant dirigeant font trembler le monde des puissants et s’achèvent en 1987, année de son assassinat.
Depuis plus de 25 ans, Christophe Cupelin collecte inlassablement les archives écrites, sonores et audiovisuelles et réussit à travers un montage méticuleux à brosser un portrait exceptionnel de cette icône révolutionnaire.